"Une voiture mise au point sur le Nürburgring se veut avant tout stable. Et cela n'est pas en opposition avec nos ambitions de plaisir de conduite", explique Tetsuya Tada, chef du projet GT86. Et ce n'est pas là l'unique déclaration "choc" de l'ingénieur japonais, qui a cherché l'inspiration du côté de la Sports 800 (moteur Boxer, propulsion), de la sublime 2000 GT et de la Corolla AE-86, cette propulsion 16 soupapes au volant de laquelle toute une génération de pilotes de rallye ont fait leurs armes dans les années 80. "C'est une voiture simple, avec un excellent compromis entre le prix et le plaisir de conduire. Je serais ravi si comme l'AE-86, la GT86 trouvait vite le chemin du marché de l'occasion. Cela la mettrait à la portée d'un public plus large et plus jeune. Un public qui pourra personnaliser la voiture à l'envi". Ainsi Tada San décrit-il le lien de parenté entre le nouveau coupé et l'AE-86. D'ailleurs la liste d'option comprend un kit aérodynamique. Vous avez dit Tuning?
Sans turbo
Non que 200 ch soient insuffisants, mais avouez qu'on est aujourd'hui plutôt habitués à la suralimentation. Pourtant, Toyota ne semble guère pressé de bourrer plus de chevaux dans ce moteur boxer 4 cylindres. Il avait été dit ci et là qu'une version turbo se chauffait déjà les tubulures, mais la rumeur a été vite démentie. "Plus de chevaux est synonyme de plus de contrôles électroniques. Nous nous retrouverions alors avec une voiture plus vraiment en phase avec notre envie de mettre en avant le plaisir pur". Explication claire. Il n'empêche qu'un turbo donnerait plus de reprises à bas régime. Mais ce n'est pas un argument recevable au Japon: "Un moteur qui n'est pas capable d'atteindre 6.000 tours n'est pas un moteur sportif", conclut l'ingénieur. La zone rouge est donc fixée à 7.450 tours, tandis que le conducteur ne se sent vraiment gratifié qu'à partir de 5.000 tours. Et il dispose pour cela d'une boîte manuelle 6 à la commande rapide et précise. Ou, au choix, d'une automatique 6 rapports. Une boîte plus qu'honorable, mais qui demandera au conducteur de s'occuper des palettes au volant lorsqu'il attaque les choses sportives. Dans cette voiture, c'est bien la boîte manuelle qui sera le meilleur choix.
Avec le sourire
Ce dont Toyota est le plus fier dans la GT86, c'est du comportement routier. Et à raison car dès le premier virage, on a le sourire aux lèvres. Même si le plaisir s'était déjà manifesté plus tôt. Dans le siège au maintien idéal, on se sent tout de suite à la maison. Tout le cockpit enveloppe le conducteur et même si on perçoit un petit côté rétro, on retrouve à bord tout le confort moderne. L'importateur belge a choisi de ne faire venir que des finitions Sport. Et on l'en remercie, puisque cette version reçoit en série un différentiel à glissement limité. Le must!
Ceci est une voiture qui vit littéralement sous vos fesses. Même en conduite tranquille, on sent le talent de la GT86 à se placer dans une courbe et on reçoit un feedback plus que correct tant de l'avant que de l'arrière. Quand les conditions permettent de faire monter le tempo, la voiture montre que ce qu'elle préfère, c'est être conduite du pied droit. Il suffira d'un travail millimétrique de l'accélérateur pour que la GT86 semble d'elle