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Essai : Toyota Land Cruiser, retour de l’invincible (2024)
Joram Van Acker · 02/12/2024 · 5 min lu
Après 15 ans, le Toyota Land Cruiser fait peau neuve. Et quelle peau ! Il joue d’un style mélangeant rétro à modernité, pourtant cette 6e génération n’est pas aussi moderne qu’elle y paraît. Est-ce réellement un problème ?
En bref
Le Land Cruiser (nom de code 250) est la dernière version du « light duty » de Toyota. D’une bête de somme axant tout sur le travail, il en devient un tout-terrain au style néo-rétro adorable et au confort amélioré. Pourtant, il n’en reste pas moins une bête de somme increvable.
Le Toyota Land Cruiser est peut-être le véhicule qui incarne le mieux la philosophie de la marque, ce côté « la beauté passe après la fiabilité ». Mais ça, c’était avant ! Pour sa 6e génération, le tout-terrain increvable s’offre une bonne dose de style.
Extérieur
Toyota joue la carte du rétro en donnant à son Land Cruiser des touches de la série 70 des années 80 et 90. On le voit dans la carrosserie remarquablement anguleuse, au design épuré et une face arrière bien droite. Surtout avec les feux diurnes ronds, le Land Cruiser prend des airs de Land Rover Defender. Cela étant, ces feux sont réservés à la First Edition…dont tous les exemplaires ont été vendus ! Il faudra alors faire avec une paire de feux horizontaux.
En plus d’un style bien plus agréable – un avis qui semble faire généralité – le nouveau Land Cruiser grandit aussi, de 8 cm pour être précis. Cependant, cette bête de 4,92 m est plus étroit qu’avant, ce qui renforce encore un peu son look rétro.
Intérieur
À l'intérieur, Toyota a également joue dans intemporel. C'est tant mieux ainsi, car le précédent Land Cruiser n’était pas des plus intéressants. Place donc à deux écrans de 12,3 pouces en haut du tableau de bord. Le premier s’occupe de l’instrumentation, tandis que le deuxième embarque le dernier système d’infodivertissement de Toyota. Ici aussi, l’ergonomie est un peu brouillonne.
Heureusement, ce n’est pas le cas pour le reste de l’habitacle. Toyota dit avoir fait appel à ses pilotes du Rallye Dakar pour rendre son Land Cruiser aussi fonctionnel que possible. Résultat : on trouve une foulée de boutons bien pratiques ! Pour le reste, on trouve toujours des matériaux au touché solide et l’option d’une troisième rangée de siège. Ainsi, même lorsque les 7 places sont utilisées, il reste 130 litres d’espace dans le coffre. Mieux encore, en mode 2-places, le Land Cruiser peut avaler…2 m3 !
Moteur
Vous aurez remarqué, on parle ici en m3 et ce n’est pas pour rien. Eh oui, sous le capot du Land Cruiser on trouve toujours un gros moteur « à l’ancienne ». En fait, il s’agit du même 4-cylindres 2,8 litres de 204 ch et 500 Nm de couple que son prédécesseur même si Toyota annonce avoir revu certains éléments. Il est désormais couplé à une boîte automatique 8-rapports qui transmet la puissance aux quatre roues en permanence.
Ce faisant, le Land Cruiser n’est pas la plus rapide des bêtes. Preuve en est : Toyota n’annonce même pas de 0-100 km/h dans sa fiche technique. Est-ce vraiment ce qu’on recherche dans cette bête ? Mieux vaut savoir qu’il peut tracter jusqu’à 3,5 tonnes. Voilà qui nous fait revenir à nos mètres carrés car on parie que la majorité des Land Cruiser immatriculés sur nos routes seront transformés en utilitaires.
Sur la route
Un diesel coupleux sur un châssis en échelle classique, c'est exactement ce que l'on recherche sur les terrains accidentés. Ce nouveau Land Cruiser le complète avec toute une série de gadgets tout-terrain intelligents. On retient le Downhill Assist Control qui aide à descendre de manière contrôlée, tandis que le Crowl Control est une sorte de régulateur de vitesse pour le franchissement d'obstacles.
Le résultat : ce Toyota est invincible. Les Japonais nous a lâchés dans les montagnes de l'Atlas marocain que « notre » Land Cruiser à avaler sans problème. Avec son mode Crawl actif et son Multi-Terrain Select en mode automatique, on se sent parfois un peu plus comme un passager, tellement tout semble facile. Bien sûr, le Land Cruiser doit ses capacités à sa boîte courte et à ses différentiels (central et arrière) bloquants. Pour la première fois, il est même possible de déconnecter les barres antiroulis en appuyant sur un bouton, ce qui permet d'augmenter l'articulation des ponts.
Cependant, c’est sur la route que le nouveau Land Cruiser fait le plus de progrès. Certes, il n’a pas le touché de route ouaté d’un Defender et on ne peut ignorer le râle de son diesel rugueux, mais ce Japonais est nettement plus compétant sur l’asphalte qu’avant.
Prix
Quitte à aller titiller Land Rover, autant demander le même prix, voire plus. Voilà certainement ce qu’un responsable marketing a dû penser chez Toyota car le nouveau Land Cruiser s’affiche à partir de 81 050 €. Gloups !
Verdict
Le nouveau Toyota Land Cruiser reste le tout terrain robuste par excellence. Une fois n’est pas coutume, il se pare d’une esthétique néo-rétro adorable et d’une bonne dose de confort. Cela sera-t-il suffisant pour passer au-delà de son prix costaud ?
Fiche technique : Toyota Land Cruiser 250 (2024)
Moteur 4-cylindres, 2,8 litres
Puissance : 204 ch
Couple : 500 Nm
Boîte de vitesses : automatique 8-rapports, 4x4 permanant
0-100 km/h : N/A
Vitesse maximale : 170 km/h
Coffre : 130 - 742 – 2 000 litres
Consommation : 10,5 l/100 km (WLTP)
CO2 : 275 g/km (WLTP)
Prix : 81 050 €