Soyons francs, Toyota. Pendant des années, vous vous êtes battus avec vos voitures hybrides pour obtenir de faibles émissions de CO2 alors que personne ne s'en souciait vraiment et, une fois que le gouvernement a imposé des contrôles stricts sur les émissions, les conducteurs se sont tournés vers les électriques et les hybrides rechargeables. La marque japonaise doit donc ajuster ses plans. Avec une foule de plug-ins et d'électriques dans le pipeline.
Sexy Prius
Ce RAV4 PHEV est la deuxième Toyota équipée d'une prise, après la Prius PHEV qui est apparue il y a quelques années. Pas un mot de travers sur cette Prius, mais son style excentrique effraie sans doute les clients nécessaires. Un SUV spacieux est un choix beaucoup plus logique.
Le RAV4 PHEV est donc entièrement basé sur le RAV4 ordinaire. En termes de style, Toyota ne prend même pas la peine de distinguer les deux. Pas d'accents colorés, de calandre plâtrée ou de jantes étranges. Un badge PHEV sur les fesses, c'est tout ce que Toyota ajoute au nouveau RAV4 PHEV.
Wanted : designer intérieur
L'intérieur du RAV4 PHEV suit la philosophie de l'extérieur : les fioritures sont autorisées... mais elles doivent rester dans les limites. Il faut être honnête, avec son tableau de bord plutôt chargé et son système d'info-divertissement qui donne l'impression d'avoir vissé un écran sur un morceau de Duplo, ce RAV4 ne va pas gagner de prix de design.
L'avantage est que l'ergonomie règne en maître ! Le levier de vitesses n'est pas joli mais il est pratique. Les boutons en caoutchouc pour la climatisation sont peu esthétiques, mais ils fonctionnent. En plus de cela, le RAV4 est agréable et spacieux. Cela ne change pas avec la batterie qui a dû être placée à l'arrière du coffre. Parce que vous ne perdez guère 3,5 cm d'espace au sol.
Groupe motopropulseur impressionnant
La version plug-in reprend donc les points forts mais aussi les particularités du RAV4 actuel. Qu'est-ce qui change réellement sous le capot ? En fait, l'hybride rechargeable reprend le groupe motopropulseur de l'hybride. Logique, non ? Cet ensemble se compose d'un moteur à essence atmosphérique de 2,5 litres et de deux moteurs électriques (un sur chaque essieu). Sortie du système ? Pas moins de 306 ch ! Même avec l'énergie électrique seule, il y a plus de 230 ch et un solide couple.
Grâce à une importante batterie de 18,1 kWh logée dans le coffre et sous la carrosserie, ce RAV4 est également capable d'une impressionnante autonomie en mode "EV". Toyota parle de 75 à 100 km. Sur les routes publiques, nous avons parcouru 70 km sur une seule charge sans trop de problèmes. Les émissions de CO2 sont plutôt de 22 g/km. Chez Toyota, ils aiment l'ingénierie intelligente.
Exemplaire
De nos jours, presque toutes les Toyota reposent sur la plateforme TNGA. Une bénédiction pour la marque japonaise, car elle apporte beaucoup de plaisir de conduite aux produits actuels. Il en va de même pour ce RAV4 PHEV qui se montre remarquablement dynamique sans présenter une suspension dure comme la roche.
Avec un 0 à 100 de 6 secondes – merci les quatre roues motrices - il est également assez rapide. De plus, la coopération entre le moteur à combustion et les moteurs électriques se fait en douceur - après tout, Toyota a des décennies d'expérience dans le domaine des hybrides. Ce qui fait que ce RAV4 se présente comme un exemple dans sa catégorie. Cependant, il y a un petit problème : avec un prix de base de plus de 57 000 euros, cette voiture japonaise est désespérément hors du marché européen. Après tout, les rivaux de Peugeot et Volkswagen sont facilement 15 000 euros moins chers. Sans options bien sûr, mais qui veut dépenser 60.000 euros pour une Toyota ? Un problème de perception…
Conclusion
Du point de vue technologique, le RAV4 PHEV est l'un des meilleurs hybrides rechargeables que l'on puisse acheter à l'heure actuelle. Cependant, son prix élevé associé à un intérieur générique le rend difficile à avaler pour le conducteur professionnel. Mais en arrivant à passer outre ce dernier argument, on découvre un super SUV.