Depuis le lancement de la Prius en 1997, Toyota a vendu quelques 4 millions de voitures hybrides. Rien que cette année, le constructeur veut en construire un million, Lexus comprises. Soit 12% de sa production totale.
Merci Prius!
Vue la popularité des citadines, on se demande pourquoi Toyota a tant attendu pour proposer une voiture de ville hybride. La réponse est simple. La technologie hybride est coûteuse et plus la voiture est petite, plus les marges bénéficiaires le sont aussi. Alors pourquoi peut-on se le permettre aujourd’hui? Parce que Toyota n’a plus, pour ainsi dire, qu’à se servir en composants sur ses étagères bien fournies. Certes, c’est un raccourci.
La Yaris Hybride utilise un moteur essence de 1.5 litres qui faisait office dans les premières générations de Prius. Le bloc en tout cas, puisque culasse, admission, échappement, injecteurs et autres organes sont de conception nouvelle. Le moteur électrique et la démultiplication quant à eux sont plus légers et plus compacts. Au total, moteur et transmission pèsent 42 kg de moins que dans une Prius ou une Auris. Le pack de batteries a lui aussi été réduit. La puissance des nickel-métal hybride passe de 27 à 19 kW. Mais le résultat est un volume réduit de 20% et 10 kg de moins sur la balance. Grâce à ce volume en diminution, les batteries prennent proprement place derrière la banquette, grâce à quoi l’habitabilité arrière et le coffre sont préservés. Et dans ce segment, c’est de la plus haute importance.
Frimousse sportive
On reconnaît la Yaris Hybride à ses boucliers spécifiques d’allure plus sportive qui allongent la voiture de deux bons centimètres, et la rendent considérablement plus aérodynamique. Une touche qui lui va bien. A l’intérieur, elle suit la ligne Prius et Auris Hybride avec des coutures bleues autour du volant et les instruments typiques qui vous permettent, entre-autres, de suivre le parcours de l’énergie utilisée et la consommation. Globalement, l’intérieur est identique à celui d’une Yaris normale. Et ce n’est pas un compliment. Car lorsqu’on compare cette Yaris troisième du nom à ses devancières, on se dit qu’on a fait un pas en arrière tant en qualité de finition que dans le choix des matériaux. Ce qui est un peu dur à avaler dans une version plus chère qu’est cette Hybride.
Heureusement, la voiture a bien d’autres qualités. Comme c’est le cas des autres hybrides, l’électronique s’occupe de gérer la cohabitation entre le moteur à combustion et le moteur électrique. Et ces deux-là se passent admirablement bien le relais. Si le conducteur tient à savoir à quoi il roule à quel moment, l’écran de contrôle le lui fera savoir. Mais le plus important, c’est que ce conducteur peut choisir entre trois modes de fonctionnement: Normal, Eco et EV. Dans ce dernier mode, la Yaris Hybride peut parcourir jusqu’à deux kilomètres rien qu’à l’électricité, et ce jusqu’à 60 km/h. Et c’est d’ailleurs la plus importante différence entre elle et son unique véritable rivale, la Honda Jazz Hybrid. Une Mild Hybrid, comme on dit, dans laquelle le moteur électrique ne sert qu’à aider le moteur essence et ne peut donc jamais fonctionner en solo.
Onéreuse
La plus grande qualité de la Yaris Hybride est sa consommation. Et donc ses émissions. Toyota annonce 3,5 l/100 km et 79 g CO2/km. Durant notre essai en parcours urbain exigeant, nous avons aisément atteint une moyenne de 3,8 l/100 km. Et ça, c’est vraiment pas beaucoup. Encore heureux, pour une citadine facturée 17.990€