Si vous avez la tête qui tourne à la vue du catalogue de la Volkswagen Golf sportive, ce n'est pas illogique. On vous donne un coup de main : la Golf GTI est le modèle de base, avec 245 ch. Il y a ensuite la GTE hybride rechargeable de 245 ch et la GTD diesel de 204 ch. Toutes entraînent les roues avant. S'il vous en faut un peu plus, il y a la Golf R ultra-puissante, qui transmet désormais 320 ch aux quatre roues.
Si vous cherchez quelque chose entre les deux, vous pouviez opter pour les Golf 7 GTI Clubsport (et temporairement dans une édition limitée avec la Clubsport S) ou GTI TCR. Pour cette huitième génération de Golf GTI, Volkswagen a en fait regroupé ces deux modèles et les a simplement appelés "GTI Clubsport". Et tenez-vous bien : elle est bonne pour 300 chevaux. Toujours sur les roues avant...
Violence moins discrète
À en juger par les réactions des passants, la Clubsport ne peut pas cacher sa véritable nature aussi bien que la GTI, habituellement plus discrète. Pourtant, on ne trouve nulle part l'inscription "Clubsport". Le pare-chocs avant n'a pas de phares antibrouillard, ce qui donne l'impression qu'il ouvre encore plus la bouche. Sur les flancs, elle reçoit des autocollants spécifiques, à l'arrière un spoiler de toit plus grand. Cela devrait non seulement permettre à la voiture de se démarquer visuellement, mais aussi de s'offrir un peu plus d'appui. Une suspension abaissée de 10 millimètres, son propre diffuseur et des sorties d'échappement ovales complètent le tableau.
À l'intérieur, les différences avec la GTI ordinaire sont moins évidentes. Donc pas de banquette arrière manquante comme la radicale Clubsport S de la génération précédente, mais pas non plus d'option de changement de vitesses manuel : cette GTI Clubsport sera toujours livrée avec une boîte DSG à 7 rapports. Vous disposez d'un mode de conduite supplémentaire : il s'appelle " Nürburgring " et met tous les paramètres de conduite à rude épreuve, tout en donnant suffisamment de souplesse à la suspension.
Bloc familier
Sous le capot, Volkswagen utilise le même 4-cylindres turbo de 2,0 litres turbo que dans la GTI normale. Ce moteur porte le nom de code interne EA888, un nom familier au sein du groupe Volkswagen. Les ajustements apportés au turbo, au refroidisseur intermédiaire et à la ligne d'échappement permettent d'obtenir plus de puissance et de couple : 300 ch et 400 Nm. La commande de la boîte de vitesses DSG a également été mise à jour. Dans des circonstances idéales, cette Golf GTI Clubsport atteint les 100 km/h en 5,6 secondes.
Pour transmettre toute cette puissance au sol en ligne droite comme dans les virages, cette Clubsport utilise un différentiel à glissement limité à commande électronique sur le train avant, une suspension plus rigide, un carrossage négatif avant accru, des freins plus puissants et des jantes de 18 pouces de série. Volkswagen se vante qu'avec ses modifications, sa Clubsport est 13 secondes plus rapide au célèbre Nürburgring que la GTI actuelle.
Ennui ou drame ?
Il est juste dommage de devoir se rabattre si souvent sur l'écran d'info-divertissement pour activer tous les bons paramètres. La Golf R dispose d'un bouton rapide sur le volant pour changer de mode de conduite, et ce bouton aurait également été le bienvenu sur cette GTI Clubsport. Heureusement, ça vaut la peine, car dans le bon mode de conduite, elle montre vite ce dont elle est capable. Un essieu avant réactif et un essieu arrière qui suit avidement, un 4-cylindres coupleux qui tire pleinement parti de la boîte de vitesses DSG modifiée, et même un arrière-goût sonore avec quelques claquements et crépitements en conduite rapide.
Il est dommage que Volkswagen ait ajouté une couche supplémentaire d'isolation par rapport à la génération précédente. Métaphoriquement parlant, bien sûr. Par exemple, les palettes de changement de vitesse sont petites et ne répondent pas toujours à vos ordres, ce qui est ennuyeux. Le Vehicle Dynamics Manager, le centre nerveux qui contrôle tous les paramètres à l'aide d'un logiciel complexe et qui vérifie également le différentiel à glissement limité, garde les réactions de couple sur les roues avant sous contrôle à tel point qu'on espérait secrètement un peu plus de drame.
Conclusion
Ce léger manque d'implication ne fait pas de cette GTI Clubsport une mauvaise machine, au contraire. La combinaison du 4-cylindres et de la boîte DSG reste plus efficace que le duo Lukaku-De Bruyne et les différences avec la GTI normale se font sentir. En même temps, la facilité d'utilisation quotidienne de la GTI reste suffisante. Cependant, à notre avis, la Clubsport aurait pu bénéficier de quelque trait de caractère à la façon de la Mégane RS. Ou de la Civic Type R.