Même dans sa huitième génération, la Volkswagen Golf est une voiture qui obtient de bons résultats dans tous les domaines, et encore plus en break. Pourtant, même l'Allemande n'est pas exempte de points négatifs, notamment en ce qui concerne son prix d'appel.
On l'oublierait encore parmi tous ces modèles électriques et les SUV de Wolfsburg, mais la Golf figure aujourd'hui sur la liste de ceux qui recherchent une Volkswagen bien notée dans tous les domaines. C’est certainement le cas de la version break Variant, qui bénéficie même de quelques touches supplémentaires pour s'imposer comme la parfaite alternative familiale.
Garée aux côtés d’une Golf 5-portes l’un des atouts de la Golf Variant saute aux yeux. Le break repose bien sûr sur la même plateforme MQB que la berline, mais son empattement est allongé de quelque 7 centimètres. La distance entre les essieux est donc de 2,69 mètres et la Golf Variant mesure 4,63 mètres au total. Une bonne partie des 35 centimètres de longueur supplémentaires se répercute évidemment sur le porte-à-faux arrière et donc sur le coffre, mais on y revient plus tard.
Cet empattement plus long donne à cette Golf Variant d'autres proportions, soulignant sa propre identité. Pour couronner le tout, elle existe en plusieurs saveurs, comme une variante Alltrack surélevée et plus aventureuse, par exemple, ou - comme pour notre version d'essai - avec un pack R-Line. Des pare-chocs plus sportifs, des jantes plus grandes, des accents de carrosserie noirs et une suspension légèrement plus basse font plus d'une fois penser aux passants qu’il s’agit d’une Golf R Variant, mais autrement, cette veste sportive convient bien à ce break familial.
La finition R-Line offre également d'excellents sièges sport aux appuie-tête intégrés, qui continuent à offrir le confort nécessaire, même sur de longues distances. Pour le reste, le tableau de bord est bien entendu le même que celui des autres Golf. Un combiné d'instruments numérique de 10 pouces et un écran tactile numérique de 10 pouces pour l'infodivertissement et la climatisation. L'ergonomie a déjà fait couler beaucoup d'encre, disons simplement qu’elle n’est pas à notre goût.
Les centimètres supplémentaires dans l’empattement offrent plus d'espace sur la banquette arrière. Cela ne se voit peut-être pas au premier coup d'œil, mais on le constate en s’installant. Dans le coffre, l’espace est ample avec 611 litres tandis que le seuil de chargement bas et la forme régulière agrémente le côté pratique. En rabattant la banquette – grâce à des leviers pratique dans le coffre – on libère même 1 642 litres d’espace. C’est bien, mais les rivales de sa propre écurie, les Skoda Octavia Combi et Seat Leon Sportstourer, font un peu mieux.
Qui dit voiture classique dit motorisation classique. Inutile de chercher une Golf Variant électrique ou hybride rechargeable. Das Auto n'a que des moteurs essence et diesel sous le capot. Deux de ces moteurs essence sont certes dotés d'un système hybride léger : les modèles 1.0 eTSI et 1.5 eTSI sont équipés d'un système de 48 volts avec batterie lithium-ion et alterno-démarreur à courroie. Le 1.0 eTSI développe 110 ch, tandis que le 1.5 eTSI est proposé avec des puissances de 130 et 150 ch.
On essaye ici le juste milieu : le 1.5 eTSI de 130 ch. Il transmet 200 Nm aux roues avant par l'intermédiaire d'une boîte de vitesses DSG à double embrayage à sept rapports. La Golf break passe de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes et atteint une vitesse maximale de 213 km/h. Volkswagen annonce une consommation moyenne de 5,6 l/100 km et des émissions de CO2 de 128 g/km pour la version R-Line (avec des jantes plus grandes et donc moins favorables à la consommation). De notre côté, on a fait un litre de plus : 6,5 l/100 km.
Dans la pratique, on remarque que Volkswagen fait tout son possible pour que ce 4-cylindres consomme le moins possible. À faible charge, il désactive la moitié de ses cylindres, tandis que l’il se coupe aussi souvent que possible au levé de pied, favorisant la roue libre. La boîte de vitesses DSG est également réglée en conséquence : on remarque qu'elle est programmée pour monter les rapports le plus rapidement possible et rétrograder le plus tard possible. Cela provoque parfois une certaine irritation, en particulier lors des reprises. Une autre irritation ? Le dosage de la pédale de frein : la transition entre le freinage régénératif et le freinage plus puissant pourrait être meilleure.
Mais à part cela, ce 1.5 eTSI est un bloc polyvalent, capable de transporter toute la famille avec ses bagages en douceur sur l'autoroute, de se balader tranquillement sur une route secondaire à bas régime et de montrer ses muscles à l'occasion lorsque la situation s'y prête. La suspension légèrement plus basse de la R-Line lui permet donne un côté un peu plus dynamique sans pour autant compromettre le confort de conduite, mais le pack R-Line n'est certainement pas un must absolu.
D'autant plus que la Volkswagen Golf Variant n’est pas le break le plus abordable. En optant pour l'hybride léger 1.5 eTSI, par exemple, il faudra déjà débourser 36 250 € (France : 33 545 €) pour l’entrée de gamme Life. « Notre » R-Line Business Premium dépasse la barre symbolique des 40 avec un prix de base de 42 115 € (France : 42 945 €). Tout cela, pour une Golf Variant de 130 ch...
La Volkswagen Golf Variant fait ce que Wolfsburg fait de mieux : elle est parfaite sur tous les plans. Elle combine un habitacle suffisamment spacieux avec un grand coffre pratique, le tout associé à un comportement agréable qui trouve un bon équilibre entre confort et sportivité. L'hybride léger 1.5 eTSI vise une faible consommation, tout en restant suffisamment puissant. Parfaitement adapté aux familles, même si elles devront plus que jamais ouvrir leur porte-monnaie...
