Une recette que Volkswagen connaît bien pour l’avoir déjà appliquée avec succès en passant de la Golf V à la Golf VI. Il faut dire que du haut de ses sept ans d’existence, la Passat n’avait pas à rougir de ses performances face à ses concurrentes plus jeunes.
Ascension sociale
Le constructeur s’est tout de même affairé à refondre intégralement les faces avant et arrière de sa familiale, qui s’inspire désormais de la limousine Phaeton. La proue a donc droit à des blocs optiques rectangulaires séparés d’une calandre à quatre lamelles tandis que la poupe adopte des feux (à LED) plus sérieux, débordant toujours sur la malle. Une apparence voulue plus «haute de gamme», encore accentuée à grands renforts de chromes.
Entre deux chaises
A bord, les retouches sont plus subtiles, et il faut vraiment y regarder de très près pour remarquer que, sous ses airs inchangés, la console centrale a reçu de nouveaux modules de divertissement et de commandes de climatisation. Pour le reste, mis à par l’horloge analogique centrale à l’apparence très «cheap», c’est du pareil au même.
Une décision qui permet à la Passat de conserver un meuble de bord plutôt épuré, tant dans son dessin que dans son nombre de boutons, permettant ainsi de ne pas «étouffer» le conducteur derrière le volant comme peuvent le faire certaines de ses rivales. Cela peut, en revanche, renvoyer l’impression d’être dans…une Golf. Une sensation rattrapée par les matériaux, la finition ou l’insonorisation, dignes, elles, du segment supérieur.
Volkswagen en a également profité pour revoir copieusement à la hausse les équipements (optionnels pour la plupart) de sa berline, dont la dotation peut désormais inclure un capteur d’attention du conducteur, un régulateur de vitesse «intelligent» (avec régulation de la distance entre les véhicules) une caméra de recul ou un détecteur d’angle mort. L’auto peut même se garer toute seule si l’on opte pour le système Park Assist!
Douceur et économie
Sur la route, le 2.0 TDI de 140 chevaux et 320Nm se montre d’une grande douceur, et semble avoir gommé le manque de couple à basses rotations des précédents moteurs. Celui-ci, bien secondé par une boîte manuelle à six rapports, affiche des reprises correctes à tous les régimes et permet enfin de rouler sur un filet de gaz sans avoir à jouer constamment du levier de vitesses. De quoi profiter pleinement de l’indicateur de changement de rapport et adopter ainsi une conduite aussi économique que possible. Une chose plutôt simple sur la Passat dont l’amortissement orienté vers le confort ne pousse pas à une conduite dynamique, même si le châssis et la direction précise s’en montrent tout à fait capables.
Enfin, élément non négligeable: grâce au Stop/Start qui arrive en renfort, l’auto peut revendiquer une consommation moyenne impressionnante de 4,6l/100km(CO2: 119 gr/km)! Son prix? 27.300 euros.