La Scirocco, c'est une de ces icônes démocratiques du monde automobile qui, après 40 ans de carrière, n'a rien perdu de sa séduction. Ce modèle apporte aussi un peu de frivolité dans la gamme très raisonnable et fonctionnelle de VW. La troisième génération a été lancée en 2008 après quelques années d'interruption et à son tour, elle a trouvé les arguments pour convaincre, entre look réussi, sportivité et sens pratique au quotidien. Après six ans de bons et loyaux services, la Scirocco reçoit sa première mise à jour importante: petit rajeunissement pour la carrosserie et l'habitacle, grosse cure de vitamines pour les mécaniques.
19% plus économique
Les normes Euro6 étant en vue à l'horizon, la plupart des constructeurs ont déjà commencé à retravailler leurs moteurs. C'est aussi le cas de VW, qui profite de l'occasion pour donner un peu plus de mordant à sa belle Scirocco. Toutes les mécaniques sont désormais plus puissantes, tout en étant 19% moins gourmandes.
En essence, l'offre démarre par le 1.4 TSI de 125 ch (5,4 l/100 km, 125 g CO2/km), puis est prolongée par les variantes 180 et 220 ch du 2.0 TSI, et même 280 pour la nouvelle version R. Les gros rouleurs pourront toujours se tourner vers les diesel: 2.0 TDI 150 ch (4,2 l/100 km, 107 g/km) ou 185 ch (4,4l, 115g), aussi affûtés qu'économiques.
Grand Tourisme
La star de la gamme est évidemment la nouvelle Scirocco R, qui place la barre assez haut. Le célèbre bloc 4 cylindres turbo a été poussé un peu plus loin encore, à un respectable 280 ch. C'est juste un peu moins que la Golf R qui tire 300 ch du même 2.0 litres, mais qui dispose de la transmission intégrale pour envoyer tout ça dans le sol.
La Scirocco R doit se contenter du différentiel électronique XDS sur le train avant, qui utilise l'ESP et le contrôle de traction lorsque l'adhérence est insuffisante. Dans la plupart des cas, ce concept s'avère suffisant pour faire danser la Scirocco R d'un virage à l'autre à un rythme qui ne manquera pas de coller un large sourire sur le visage des conducteurs sportifs.
La conduite extrême sur circuit n'est en revanche pas la tasse de thé de la Scirocco R. On pouvait s'y attendre, puisque VW ne positionne pas la voiture face à des bêtes comme la Renault Mégane RS, nourrissant plutôt des ambitions Grand Tourisme. Le portrait de la R est complété par des réglages de suspensions spécifiques et des freins plus généreusement dimensionnés. Bref, la voiture est équipée pour que son propriétaire puisse la cravacher sans risque. Enfin, on peut choisir entre une boîte manuelle ou une DSG, toutes deux à 6 rapports. Avec la DSG, le 0-100 est abattu en 5,5 secondes. Le meilleur choix pour exploiter tout le potentiel de la Scirocco R.
Plaisir accessible
Le modèle de base 1.4 TSI de la Scirocco est facturé 26.300€. Un bon plan pour celui qui est plus intéressé par la ligne sportive que par les prestations pures. Pour le premier diesel, comptez juste un peu moins de 30.000€. Enfin pour la reine R, il faut dépenser 37.810€ en version manuelle, 39.480€ en version DSG. C'est autant que pour une Golf R 4Motion, mais il faut admettre que la Scirocco est plus charismatique. Conclusion: la légende est toujours bien vivante, et on espère que c'est pour longtemps encore.