Depuis leur apparition, les boîtes robotisées DSG de Volkswagen ne récoltent - pratiquement - que des éloges. Et nous ne sommes pas les derniers à le reconnaître. Mais si nous avions à conseiller cette Scirocco R, ce serait la variante manuelle qui aurait notre voix pour une cette unique raison : l'absence de commandes au volant de la boite DSG 6 !
Frustré !
Un détail dites-vous ? Pas vraiment lorsqu'on parle d'une voiture sportive. Avec son 2.0 litres TFSI de 280 chevaux, la Scirocco "envoie" comme il faut ! Disponible à tous les régimes, ce moteur permet d’accrocher les 100km/h en 5,5 secondes et pousse à adopter une conduite virile dès que la route s'y prête.
Dans de telles conditions, le conducteur est vite tenté de prendre le contrôle des vitesses pour exploiter pleinement le potentiel de l'auto, ce que les constructeurs nous ont habitués à faire du bout des doigts grâce à des palettes situées de part et d'autre du volant. Sauf que dans le cas présent, les doigts ne trouvent rien à presser, cette DSG 6 en étant tout simplement dépourvue... Ces palettes sont en fait disponibles en option contre un supplément de... 110 euros ! Une petite mesquinerie qui n'avait malheureusement pas été consentie sur notre voiture d'essai. La commande des vitesses au levier s'avérant fastidieuse et peu agréable, on s'en remettra à la gestion automatique en mode "Sport", non sans une petite frustration. L'âge de conception se fait en effet sentir, et les réactions ne sont pas toujours optimales.
Du très bon aussi...
Tout n'est pas noir pour autant, rassurez-vous. Les deux modes proposés, D et S, changent radicalement le comportement de l'auto. Parfaitement civilisée lorsque le levier est positionné sur le premier, la Scirocco R devient bestiale en optant pour le second ! L'accélérateur se fait plus sensible, la sonorité plus rauque, la direction plus ferme. Deux typages distincts qui peuvent en outre être associés à trois réglages de suspensions dans tous les cas...très fermes ! Et plus encore en optant pour les jantes de 19 pouces comme sur notre voiture d'essai.
En dépit de son âge, le châssis offre plus que de beaux restes en conduite active. Le train avant se positionne de manière précise, et l'arrière s'inscrit sans broncher dans la trajectoire. Traction et différentiel XDS obligent, les amateurs de figures artistiques repasseront : c'est l'efficacité qui est ici de mise, et c'est très bien ainsi !
En revanche, la consommation déçoit. Annoncée à 7,9l/100km par le constructeur, descendre sous les 9,5l en situation réelle demandera un usage savamment dosé de l'accélérateur et quelques notions d'éco-conduite.
Retouches cosmétiques
Comme le reste de la gamme, cette Scirocco R a profité de quelques retouches cosmétiques l'an dernier. Au menu : nouveau bouclier avant avec "ailettes", feux retouchés et...c'est à peu près tout. L'habitacle affiche une sportivité assumée : cadrans (t° d'huile, chronomètre, pression turbo) sur le haut de la console, pédalier en alu et baquets siglés R assurent le show ! Son prix : 38.610 euros.