Comme le monovolume a remplacé, petit à petit, le break familial, le SUV-Coupé semble prendre le dessus du SUV conventionnel. Cet effet de mode lancé par Munich il y a une décennie se repend chez les généralistes. Il suffit de penser à Renault et son Arkana. VW ne pouvait pas rester les bras croisés et se lance dans le bain avec ce nouveau Taigo.
Identité propre
Ce nouveau SUV-Coupé n’est pas une simple version d’un modèle connu avec son hayon un peu plus incliné. Non, le Taigo est un modèle à part. Avec son propre style mais aussi ses propres dimensions. Ainsi, bien qu’il partage sa plateforme avec les Polo et T-Cross (MQB-A0), il est 13 cm plus long que ce dernier et même 3 cm plus bas. Heureusement que Volkswagen applique du plastique noir sur les passages de roue, sinon on pourrait facilement prendre ce Taigo pour…une compacte de la taille d’une Golf !
D’ailleurs, ces protections en plastiques intrinsèques à la dénomination crossover se baladent également sur les portières et boucliers dans la version haut de gamme Style. Outre cela, on découvre une auto au style familial de Volkswagen, avec des feux LED (de série) qui s’agrémentent d’une signature visuelle qui déborde sur la calandre. À l’arrière, la ligne de « coupé » est relativement peu prononcée, tandis que le hayon s’habille lui aussi d’une bande lumineuse LED.
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Dans l’habitacle, Volkswagen tient à noter deux points importants. D’abord, suite aux remarques reçues sur la finition du T-Cross, ce nouveau Taigo bénéficie d’une planche de bord moussée. Bonne nouvelle ! Mais, VW semble pourtant avoir oublié les contreportes…
Bref, deuxième point : ce Taigo est la première Volkswagen à embarquer un airbag central entre les sièges avant. Un bon point pour la sécurité. Pour le reste, le tableau de bord semble avoir été emprunté tel quel non pas au T-Cross mais à la Polo. Il bénéficie cependant d’un ajout d’écran puisque l’instrumentation digitale fait partie de la dotation de base, tout comme l’écran tactile de 6,5 pouces pour l’infodivertissement (8 ou 9,2 pouces en option).
Enfin, bien qu’il s’agisse d’un SUV-Coupé, VW ne sacrifie pas l’habitabilité pour le style. Malgré la ligne de toit plongeante, la garde au toit aux places arrière reste très bonne et le coffre offre tout de même 440 litres d’espace, soit 25 l de moins que le T-Cross. Seul bémol : le seuil d’accès reste relativement haut.
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Vu que ce nouveau crossover reprend la même plateforme modulaire que les Polo et T-Cross, rien d’étonnant dans le fait qu’il en reprenne également les motorisations. Cependant, on notera l’absence totale de diesel et surtout d’hybridation, même légère.
Ainsi, la gamme est limitée à deux moteurs essence. Le 1,0 litre 3-cylindres bien connu produit ici 95 ou 110 ch. Cette dernière version peut d’ailleurs s’équiper de la transmission robotisée à doubles embrayages (DSG) à 7 rapports. Cette boîte est d’ailleurs la seule compagnie de l’autre moteur, le 1,5 litre de 150 ch.
Comme d’habitude
Alors que le style du Taigo casse légèrement les codes de Volkswagen - même très légèrement - son comportement routier rentre entièrement dans les clous de Wolfsburg. En d’autres mots : le Taigo fait tout bien, mais n’excelle en rien.
Ainsi, on découvre un crossover au comportement sain, muni d’une direction précise et nette. Sur l’autoroute, on note également l’isolation phonique relativement bien travaillée, mais l’amortissement reste, à l’accoutumée avec Volkswagen, relativement ferme. Le seul réel point noir que l’on peut pointer du doigt est la relative latence de la boîte DSG lors des manœuvres et reprises.
Bonne dotation
Avec son prix d’attaque de 24 215 € (France : 23 380 €), le nouveau Taigo ne demandera que quelques centaines d’euros de plus que son frère T-Cross. Il reste également dans les clous par rapport à sa concurrence, qu’elle soit américaine ou japonaise, tout en offrant une bonne dotation de base avec tous les équipements de sécurité inclus, y compris le nouvel airbag central.
Verdict
Pour le résumer, ce Taigo est un bon produit de Volkswagen. Il se démarque par son style de SUV-Coupé, mais juste assez histoire de ne pas trop affecter l’habitabilité et l’espace de chargement. Bien que coupé, il n’est pas plus sportif ou dynamique, mais reste confortable. Cependant, à force de vouloir garder l’église au milieu du village, ce Taigo est un crossover qu’on achète avec la tête, non pas avec le cœur…
