Trois nouveaux moteurs de deux litres de cylindrée font leur apparition cet automne dans l’offre du constructeur suédois. Ils appartiennent à la gamme Drive-E. Les premiers modèles à en profiter sont les S60, V60 et XC60 ayant récemment profité d’une refonte en profondeur.
Nouvelles architectures
Cette génération de moteurs se compose de deux blocs essence (T5 et T6) et d’une version Diesel (D4). Dans notre plat pays, si le D4 risque de rafler tous les suffrages, il ne faut pas pour autant écarter les mécaniques carburant à la 95 sans plomb. En effet, les T5 et T6 sont désormais des quatre cylindres recourant à une double suralimentation.
Le T6 fait ainsi appel à un compresseur volumétrique entraîné par courroie qui gave le moteur dès les basses rotations et cède ensuite le pas à un turbocompresseur. La distribution variable en continu et une pompe à eau électrique à débit variable complètent le dispositif.
Sous le capot de la S60, le T6 offre une puissance de 306 ch, affiche une valeur de couple de 400 Nm, consomme 6,4 l/100 km et limite ses émissions de CO2 à 149 g/km. Le T5 - se passant de compresseur volumétrique – libère 245 ch, propose une valeur de couple de 350 Nm et limite sa consommation à 6 l/100 km (139 g/km de CO2).
Le D4 se singularise par un système d'injection baptisé i-Art. Il se présente avec un capteur de pression par injecteur, une valeur de pression de 2500 bar, un bi-turbo, des frottements internes réduits et, enfin, une mise en température plus rapide. Toujours, sous le capot de la berline S60, Volvo annonce une puissance de 181 ch, une consommation de 3,7 l / 100 km et des émissions de CO2 de 99 gr/km. Pour distiller ces puissances, le constructeur suédois associe ses blocs à une boîte auto à 8 rapports. Le moteur D4 peut également être couplé à une boîte manuelle à 6 vitesses.
Invitation au voyage
Parmi les modèles disponibles à l’essai, nous avons jeté notre dévolu sur la V60 D4. Reprendre le volant de ce break nous a permis de découvrir les nombreuses évolutions liées au récent remodelage. Outre les changements extérieurs (face avant au regard plus perçant, nouvelles jantes de 19 pouces, feux arrière intégrant des LED,…), il faut aussi épingler un habitacle encore plus chaleureux, avec notamment l’apparition de sièges enveloppants, de teintes de sellerie, d’entourages d’ouïes de ventilation et de commandes d’éclairage chromé ou encore du combiné d’instruments digital qui permet de choisir entre trois thèmes graphiques : Elégance, Eco et Performance ; chaque thème renvoyant à un affichage spécifique lié à la conduite envisagée. Bref, si la V60 a toujours le sens de l’accueil, elle aime aussi rappeler qu’elle peut jouer au frêle déménageur ; son volume utile passant de 430 à 1.241 litres une fois la banquette arrière rabattue.
Essayée, avec le châssis Sport, la V60 D4 offre un comportement routier homogène. Toujours alerte quel que soit le mode de conduite privilégié, elle n’épargne pas néanmoins les lombaires ; l’amortissement étant un rien trop rigoureux. La direction, configurable avec l’un des trois niveaux d’assistance, se révèle communicative. Sans plus. La boîte automatique à 8 rapports répond, quant à elle, à la moindre sollicitation du pied droit et se révèle assurément plus rapide que l’ancienne génération. Voilà sans doute ce qui permet à cette V60 de s’offrir de belles échappées (en jouant ou non avec les palettes au volant) et d’être, au final, une sérieuse alternative aux modèles allemands…