Et en plus, il est délicieusement confortable. Ceci est le Volvo pour lequel Volvo ne fait pas de pub. C'est le petit frère caché, mais un petit frère de 5 mètres de long tout de même.
Emissions
Aujourd'hui, on sait que le Volvo XC90 a su séduire le public, surtout dans sa version hybride T8 et ce en dépit d'une facture plutôt salée (80.350€). Mais nous venons de découvrir que pour seulement une fraction de ce prix, à savoir 52.350€, on peut s'offrir un déjà excellent XC90: le D4 de base.
Si on peut se passer de la transmission intégrale, cette entrée de gamme n'émettra que 136 gCO2/km. Ce qui rend le véhicule déductible à 75% dans le cas d'une voiture de société. Avec transmission intégrale, les émissions sont de 149g/km et la déductibilité descend à 70%. Comme vous le dira un bon comptable, chaque petit chiffre a son importance.
Pas de SUV sans 4x4?
Et elle nous a manqué, cette transmission intégrale? Pas un instant! Même sans, il est toujours possible de se pousser sur le bas-côté lorsqu'on croise un tracteur. Par ailleurs, les 190 ch et 400 Nm du XC90 D4 font du bon boulot, cela grâce à un poids contenu (2.050 kg). Le 0-100 est exécuté en 9,2 secondes, ce qui est plutôt pas mal, vous en conviendrez. Volvo chausse l'engin de grosses jantes 20'', qui le rendent efficace dans les virages sans le moins du monde nuire au confort. Le seul élément perturbateur, c'est la boîte auto 8, dont les passages de rapports sont un peu secs. Une tare pour ainsi dire traditionnelle, chez Volvo.
Evidemment, on n'atteindra pas la moyenne officielle de 5,2 l/100 km. En mode Eco, nous sommes descendus à 6,4 l/100 km, grâce au fait que ce mode fasse basculer la climatisation en fonctionnement économique, et que la fonction roue libre est utilisée aussi souvent que possible dès qu'on lâche l'accélérateur. Le Stop&Start est évidemment livré en série. En conditions normales, l'essai s'est clôturé sur une moyenne de 7,2 litres.
Conduite autonome
L'un des atouts majeurs du Volvo XC90 est son "assistant d'embouteillages", très facile à utiliser via des touches au volant. Ce système autorise une conduite autonome dans les ralentissements, jusqu'à 50 km/h. On remarque cela dit que ces systèmes n'en sont qu'au début de leur évolution car quand on le laisse faire, le XC90 roule un peu comme s'il y avait un "L" collé à la vitre arrière: ça secoue un peu tant dans les mouvements de volant qu'au moment de l'arrêt. Notez que le conducteur peut choisir la distance qu'il désire entre lui et celui qui précède. En tout cas, ceci est le système du genre le plus facile à utiliser que nous ayons essayé. On supporte grâce à lui les files sans stress, puisqu'il permet par exemple de taper un petit mail ou de passer un coup de fil sans avoir à se préoccuper de la conduite. Il ne faut guère surveiller que ses rétros, des fois que se pointerait un motard. Et le plus beau, c'est que ce système est livré en série!
Sièges de coffre
Conseil du jour: n'hésitez pas à dépenser 1.500€ de plus pour la version 7 places. Sur le marché de l'occasion, elle attirera plus facilement les amateurs. Ces places sont, soit dit en passant, relativement utilisables même pour des adultes, et Volvo a fait en sorte de les rendre aussi accessibles que possible. Le XC90 est-il le meilleur grand SUV du moment? Question de goût. Mais si l'idée est de, pour une fois, allez voir ailleurs qu'en Allemagne, c'est un excellent choix.
Volvo XC90 D4 |
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4 cylindres turbodiesel, 1.969 cc |
190 ch à 4.250 t/min |
400 Nm entre 1.750 et 2.000 t/min |
0-100 km/h en 9,2 secondes |
Pointe: 205 km/h |
Conso: 5,2 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 7,2 l/100 km |
CO2: 136 g/km |
Prix: 52.350€ |