Hyundai Sonata

Si le constructeur sud-coréen Hyundai prometteur a un léger retard face à ses concurrents japonais, il poursuit cependant les mêmes buts ambitieux avec persistance. Lorsque Hyundai se lance à l'attaque européenne en 1991, le retardataire ne se contente pas avec les petits modèles de la série Pony/Excel. C'est avec le coupé S qu'ils entendent faire preuve d'une compétence sportive, avec la Lantra qu'ils se positionnent dans la classe des véhicules compacts, segment clé en Europe, et avec la Hyundai Sonata qu'ils sortent une berline sensée gagner une part du marché des classes moyennes.

Un manque de prestige qui rend les ventes européennes stagnantes

La qualité des matériaux utilisés, une motorisation basée sur des licences de concurrents, un look ringard... nombreuses sont les critiques que doivent affronter les sud-coréens lors de leur arrivée en Europe, tel que l'avaient vécu les Japonais quelques années auparavant. Alors que la Sonata atteint de bons chiffres de vente en Asie et Amérique du Nord, sa présence est marginale en Europe, même si l'image de Hyundai s'est améliorée sur le vieux continent, engendrant une plus grande popularité de modèles comme la Hyundai Atos ou la Santa Fe. Le fait que la Sonata ne trouve que peu d'acheteurs européens malgré son équipement supérieur à la moyenne et des prix inférieurs à la moyenne ne s'explique dont uniquement par son manque de prestige face aux collègues Allemands.

Un équipement au delà de la moyenne avec une motorisation ambitieuse

Alors que la première génération de la Hyundai Sonata n'est produite à partir de 1987 que pour les marchés asiatiques et américains, son successeur sort en 1991 à temps pour l'introduction de la marque Hyundai en Europe, de manière à ce que le modèle de pointe du constructeur soit également présenté aux clients européens. La Sonata, dessinée à l'origine par le designer vedette italien Girogetto Giugiaro, offre avec ses 4,69 m de longs et un empattement de 2,70m une ampleur d'espace que la concurrence européenne ne présente souvent que dans la classe supérieure à des prix bien plus élevés pour un équipement plus limité. La motorisation, dans un premier temps provenant de Mitsubishi, est donc conséquemment ambitieuse. La motorisation d'entrée de gamme est un moteur de 2,0l et 77 kW (105 CH). Dans la version de pointe GLS, elle dispose dans la production de série d'un système anti-blocage et d'un moteur V6 de 3,0l mobilisant 107 kW (146 CH).

Un saut qualitatif et technique à partir de 1998

La production de la troisième génération à partir de 1998 signifie pour la Hyundai Sonata un saut qualitatif et technique. Si bien les moteurs de la berline étaient préalablement issus d'une production de licence de Mitsubishi, la Sonata légèrement revue dans son apparence et complètement innovée dans son intérieur se présente désormais avec des moteurs développés par Hyundai même. Le modèle d'entrée de gamme dispose toujours de 2,0l, performant cependant de 96 kW (131 CH). Le modèle V6 est construit de manière légère avec de l'aluminium et déploie 127 kW (173 CH).

La première diesel de la Hyundai Sonata sort en 2005

C'est en 2005 que la Hyundai Sonata confirme son arrivée sur le marché mondial avec la quatrième génération, représentant la plus longue Sonata jusque là avec ses 4,80 et ouvrant pour la première fois sur une version diesel de 103 kW (140 CH) qui était surtout sensée relancer les ventes en Europe. A côté de l'moteur de 121 kW (165 CH), une nouvelle motorisation à essence sort après une coopération internationale avec Daimler et Chrysler, présentant 2,4l de cylindrée et mobilisant 119 kW (162 CH). La version de pointe V6 atteint désormais 3,3 l et une performance de jusqu'à 184 kW (250 CH).