Volvo P1800

Bonnes raisons

• Jusqu'à quel point une voiture peut-elle devenir emblématique ? Dans ce cas, c'est d'autant plus vrai que la P1800 n'était pas en phase avec les autres voitures Volvo. Celles-ci étaient surtout connues pour leur solidité, pas pour leur jolie carrosserie.

• Le moteur B18 de Volvo est légendairement fiable et il existe des exemples qui ont parcouru des millions de kilomètres. Enfin, et ce n'est pas le moins important, il est facile à bricoler.

• Même aujourd'hui, plus de 70 ans après sa naissance, une P1800 est encore tout à fait carrossable. Et où les trouve-t-on encore, ces voitures dont le moteur est à l'avant et la transmission à l'arrière ?

• Si vous êtes un peu bricoleur, vous pouvez trouver un objet de restauration (relativement) abordable dans une P1800 quelque peu délabrée. À condition que la restauration soit bien documentée, le retour sur investissement est considérable.

Données importantes

Moteurs

Voici comment cela se passe chez Volvo : le B signifie essence, le 18 pour la cylindrée (1800 cc) et s'il y a un E en plus, cela signifie injection. Cependant, la P1800 a d'abord reçu un B18 à double carburateur, qui a gagné quelques chevaux supplémentaires toutes les quelques années de sa carrière. Il a également obtenu une plus grande cylindrée comme B20B avec 120 ch 167 Nm et ensuite il y avait le B18E ; un 4-cylindres de 1800cc avec injection bon pour 130 ch.

Dimensions

La P1800 n'était pas une petite voiture : elle mesurait 4,35 mètres de long, 1,7 mètre de large et 1,3 mètre de haut. Tout cela combiné lui conférait un poids de 1 130 kg, ce qui n'était pas négligeable pour l'époque, surtout si l'on ne pouvait y asseoir que deux personnes de manière décente. La P1800 ES était plus longue et plus large de quelques millimètres, et un tout petit peu plus lourde. Tous deux avaient un réservoir de 45 litres, permettant de parcourir 400 km.

Variantes

A part le Coupé et le Break de Chasse, la P1800 n'avait pas beaucoup de variations sur le thème. L'ES n'est également apparue qu'au cours des dernières années. Volvo a voulu faire une distinction claire entre la P1800 et la P1800 S. Le premier a été construit en Angleterre chez Jensen, le second chez Volvo en Suède même. En conséquence, la S a été considérablement assemblée plus qualitativement. La P1800 ES n'a été construite que par Volvo, et pendant les 3 années où elle a été construite, elle n'a été équipée que d'un moteur à injection.

Prix

Aujourd'hui, il faut déjà chercher très fort pour acheter une P1800 en bon état autour de 45 000 €. Ceux qui cherchent en dessous de ce montant devront surtout se passer du S et savoir que la qualité de fabrication n'est pas à la hauteur. La P1800 ES est en moyenne environ 20 000 € plus chère que la S, mais elle est aussi intrinsèquement la plus récente. Celui qui l'achètera pour moins de 60 000 € aura probablement du pain sur la planche.

Design

Extérieur

Nous devrions être éternellement reconnaissants à Helmer Petterson, car il est à l'origine de cette P1800. Considérée comme l'une des plus belles voitures des années 1960, elle est même souvent mentionnée dans le même souffle que la Jaguar Type E, bien que la Volvo soit loin d'aspirer à cette performance sportive. En tout cas, le nez est typiquement sportif de ces années-là, mais minimaliste à la suédoise. Ce n'est que de profil que l'on voit le génie de la P1800. Alors que la ligne de flanc est à peu près parallèle à l'asphalte sur toute la longueur de la voiture, le toit présente un plongeon étiré considérable qui se poursuit dans le coffre, mais on ne le voit qu'en vue arrière. On remarque également les ailerons fins, destinés à ravir le marché américain. Les feux arrière sont maintenus par un coude au-dessus des passages de roue arrière et des moulures chromées accentuent le flanc. La ES se distinguait particulièrement par ses vitres incroyablement grandes, y compris la fenêtre arrière sans cadre surdimensionnée qui servait de hayon.

Intérieur

Le tableau de bord s'étend essentiellement sur tout l'avant de la voiture, avec de la place à l'extrême droite pour la radio. Les tenants et aboutissants de la voiture sont affichés dans cinq jauges circulaires et une verticale. Les contrôles lourds ont lieu en dessous. Le volant était de type standard à deux parties, comme les volants sportifs étaient conçus à cette époque. À l'arrière, il y a deux autres sièges qui pourraient accueillir des enfants. Dans la ES, l'espace pour la tête et les jambes à l'arrière en particulier était beaucoup plus généreux. Les adultes peuvent s'y joindre, car malgré les deux portes, l'accès à l'arrière est très facile.

Sécurité

Après que Volvo ait donné quelques chevaux de plus à son coupé, 4 freins à disque ont été montés à tous les étages. Voilà pour la sécurité. Les ceintures de sécurité, les appuie-tête et les pare-chocs amortisseurs étaient déjà dans les esprits des ingénieurs de Volvo, mais n'ont pas été utilisés sur la P1800.

Alternatives

A l'époque, on vous jetait à la tête avec les coupés sportifs, genre Fiat 124 Sport, Alfa Romeo Giulietta C. À l'époque, elles provenaient principalement d'Italie, car en Allemagne, l'interdiction des belles voitures pendant la Seconde Guerre mondiale venait tout juste d'être levée et il fallait se contenter d'une Kadett Coupé. En Grande-Bretagne, les roadsters étaient principalement des concurrents sportifs, mais Sunbeam avait un coupé et Triumph avait également une variante similaire avec la GT6. En Amérique, la Ford Mustang est arrivée avec son V8, mais comme la Type E de Jaguar, elle jouait une classe supérieure.